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Diabète : une affaire de couple

Vivre en couple, c’est bien sûr partager les tâches et responsabilités de la vie quotidienne, mais parfois aussi, c’est partager une même maladie : le diabète.
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 24 January 2014
En effet, dans une recherche menĂ©e au Centre universitaire de santĂ© UUÖ±˛Ą (CUSM), l’analyse Ěýdes rĂ©sultats de plusieurs Ă©tudes a mis en Ă©vidence le fait que de partager sa vie avec une personne diabĂ©tique constitue un facteur de risque de contracter la maladie. PubliĂ©s aujourd’hui dans le journal Ă  libre accès BMC Medicine, ces rĂ©sultats ont une grande importance sur le plan clinique car ils pourraient non seulement amĂ©liorer le dĂ©pistage de la maladie mais surtout motiver les couples Ă  agir ensemble pour diminuer le risque de dĂ©velopper la maladie. Ěý
« Le risque de contracter un diabète de type 2 est 26 % plus Ă©levĂ© si votre conjoint est atteint de ce type de diabète », souligne l’auteure principale de la recherche, la Dre Kaberi Dasgupta, chercheuse Ă  l’Institut de recherche du CUSM et professeure agrĂ©gĂ©e de mĂ©decine Ă  l’UniversitĂ© UUÖ±˛Ą. « VoilĂ  qui pourrait aider les cliniciens Ă  Ă©laborer des stratĂ©gies susceptibles de mobiliser les deux conjoints. Changer nos comportements en matière de santĂ© constitue un dĂ©fi qu’il est plus facile de relever avec l’aide de la personne qui partage votre quotidien. »
L’équipe de la Dre Dasgupta de la division d’épidĂ©miologie clinique du CUSM tentait de dĂ©terminer si le diabète du conjoint peut mener une personne Ă  contracter elle-mĂŞme la maladie; puisque plusieurs comportements Ă  risque, comme de mauvaises habitudes alimentaires et peu d’exercice physique, peuvent ĂŞtre partagĂ©s un sein d’un couple.Ěý
Les chercheurs ont donc analysé les résultats de six études, menées dans différentes régions du monde auprès de 75 498 couples, en fonction de critères comme l’âge, le statut socioéconomique et le type de diagnostic posé.
La plupart des Ă©tudes ayant servi Ă  cette mĂ©ta-analyse se sont appuyĂ©es sur des dossiers mĂ©dicaux qui ne signalaient pas toujours les cas de diabète de manière prĂ©cise. ĚýLes Ă©tudes utilisant directement des tests sanguins ont dĂ©montrĂ© que le risque de contracter le diabète est deux fois plus grand lorsque son conjoint est atteint de la maladie. De plus, une forte corrĂ©lation avec le risque de prĂ©diabète a Ă©tĂ© observĂ©e.Ěý
« Lorsque nous évaluons les antécédents médicaux des patients, nous nous intéressons à leurs antécédents familiaux », explique la Dre Dasgupta. « Notre étude suggère qu’il faudrait peut-être aussi nous intéresser aux antécédents familiaux du conjoint. »
Selon la Dre Dasgupta, le fait d’identifier les personnes ayant un conjoint diabétique pourrait favoriser le dépistage précoce du diabète. « Notre étude révèle que le fait d’avoir posé un diagnostic de diabète chez une personne justifie que l’on suive étroitement le conjoint, poursuit-elle. De plus, nous savons que les hommes sont moins enclins que les femmes à consulter le médecin de façon régulière, ce qui peut contribuer à retarder le dépistage du diabète chez ces derniers. Les hommes qui vivent en couple seraient donc ceux qui ont le plus à gagner d’un tel suivi médical. »

Ă€ propos de l’étude : Ěý
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Les auteurs de l’article, intitulĂ© Spousal diabetes as a diabetes risk factor: A systematic review and meta-analysis (BMC Medicine 2014, 12:12), sont Aaron Leong (Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© UUÖ±˛Ą et Division d’épidĂ©miologie clinique du Centre universitaire de santĂ© UUÖ±˛Ą), MontrĂ©al, QuĂ©bec, Canada); Elham Rahme et Kaberi Dasgupta (Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© UUÖ±˛Ą; FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© UUÖ±˛Ą ; Division d’épidĂ©miologie clinique du Centre universitaire de santĂ© UUÖ±˛Ą, MontrĂ©al, QuĂ©bec, Canada).Ěý
Cette recherche a reçu l’aide du Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS), des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et de l’Association canadienne du diabète.
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