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Un pont entre pratique clinique et recherche: les bourses de recherche d’été pour étudiants à la maîtrise en sciences appliquées

Volume 15, numéro 1, 2017

Le programme de formation clinique Ă  la maĂ®trise ès sciences appliquĂ©es (M.Sc.A.) Ă©tant très chargĂ©, il peut ĂŞtre difficile pour les Ă©tudiants de prendre part Ă  des activitĂ©s de recherche de façon rĂ©gulière pendant les trimestres qui sont très occupĂ©s. Afin que les Ă©tudiants aient davantage d’occasions de dĂ©couvrir le contexte de la recherche, la FacultĂ© de mĂ©decine de UUÖ±˛Ą offre un programme de bourses de recherche d’étĂ© aux futurs professionnels de la santĂ©, qui peuvent ainsi se consacrer Ă  la recherche scientifique pendant huit semaines consĂ©cutives au cours de la pause estivale. En 2016, sept Ă©tudiants Ă  la maĂ®trise ès sciences appliquĂ©es de l’École des sciences de la communication humaine (ESCH) ont reçu un soutien du programme de bourses de recherche d’étĂ© de la facultĂ© afin de collaborer Ă  des projets de recherche pratique avec des membres du corps professoral.

Le pouvoir d’un esprit curieux

La motivation des Ă©tudiants Ă  participer Ă  des activitĂ©s de recherche en Ă©tĂ© provient de leur propre dĂ©sir d’approfondir des sujets qui rejoignent leurs champs d’intĂ©rĂŞt personnels. Evan Kennedy souhaitait travailler principalement en tant que clinicien spĂ©cialisĂ© dans les troubles de la voix. Aux cĂ´tĂ©s de Nicole Li-Jessen, Ph.ĚýD., il a observĂ© comment les propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques des cordes vocales agissent sur la croissance des cellules. «ĚýJe n’ai pas une expĂ©rience très vaste en biologie cellulaire – j’ai Ă©tudiĂ© en linguistique et en psychologie –, alors je me suis dit qu’en participant Ă  un projet comme celui-ci, je pourrais amĂ©liorer grandement ma comprĂ©hension personnelle de la guĂ©rison des lĂ©sions.Ěý» Quant Ă  Huong Hoang, en travaillant au laboratoire de psychologie de la pragmatique d’Aparna Nadig, Ph.ĚýD., elle a eu la chance d’explorer une question qui l’intĂ©resse depuis le premier cycleĚý: «ĚýJ’ai toujours voulu en savoir plus sur les compĂ©tences narratives des enfants bilingues atteints d’autisme. Le laboratoire rĂ©alisait dĂ©jĂ  un projet qui correspondait Ă  mon champ d’intĂ©rĂŞt.Ěý»

ĚýInspirĂ©s par les travaux des superviseurs, ces projets reprĂ©sentent des occasions d’apprentissage uniques, qui s’ajoutent aux connaissances acquises en salle de cours. Au laboratoire de la neuropragmatique et des Ă©motions de Marc Pell, Ph.ĚýD., Jamie Russell a Ă©tudiĂ© l’influence de l’expĂ©rience linguistique sur la reconnaissance des Ă©motions dans la parole. «ĚýJ’étais curieuse de voir les travaux qui se dĂ©roulent Ă  notre Ă©cole, en dehors du programme clinique, explique-t-elle. J’ai pensĂ© que ce serait une excellente occasion d’y apporter ma contribution.Ěý» Omar Orbegozo-Zavala, qui a travaillĂ© avec Susan Rvachew, Ph.ĚýD., Ă  la transcription de donnĂ©es pour les enfants atteints du syndrome de Down et de dyspraxie, ajoute ceciĚý: «ĚýJ’ai vĂ©cu une belle expĂ©rience en me retrouvant dans ce type d’environnement, Ă  cĂ´toyer des chercheurs et Ă  dĂ©couvrir ce sur quoi ils travaillent.Ěý»

Des défis et un enthousiasme insoupçonnés

Au dĂ©but, la courbe d’apprentissage fut importante. Les Ă©tudiants devaient se familiariser non seulement avec le sujet d’étude lui-mĂŞme, mais aussi avec les aptitudes techniques requises pour l’organisation du projet de recherche. Lisa Martignetti et Meagan Honigman ont travaillĂ© ensemble au laboratoire de neurocognition du langage de Karsten Steinhauer, Ph.ĚýD. Elles ont comparĂ© la neuroactivitĂ© de sujets de langue seconde française avec celle de sujets de langue maternelle française en prĂ©sence d’erreurs d’accord. Comme le mentionne Lisa, «Ěýil se passe Ă©normĂ©ment de choses en arrière-plan, et si l’on n’est pas parmi ceux qui se tiennent dans l’ombre Ă  faire de la recherche, on ne rĂ©alise pas tout ce qu’il y a derrière chaque activitĂ© qu’il faut rĂ©aliserĚý». Comme dans tout projet de recherche, les Ă©tudiants ont rencontrĂ© des dĂ©fis en cours de route, qu’il s’agisse des Ă©chĂ©ances Ă  respecter ou de recruter des participants. Cependant, autant les mentors que les employĂ©s des laboratoires ont fourni volontiers des ressources et de la formation aux Ă©tudiants, qui se sentaient Ă  l’aise de discuter de solutions de remplacement en tant que membres des Ă©quipes.

Après cette expĂ©rience de recherche estivale, les Ă©tudiants avaient une conception plus prĂ©cise de l’importance de la collaboration interprofessionnelle. «ĚýIl y a tant de choses que j’ignore, confie Evan, et c’est un vrai bonheur de pouvoir faire partie d’un processus collaboratif avec une Ă©quipe pour se doter d’une nouvelle comprĂ©hension commune.Ěý» Jamie acquiesceĚý: «ĚýOn peut facilement se sentir dĂ©passĂ© et croire que l’on doit surmonter les difficultĂ©s par soi-mĂŞme, mais nous sommes entourĂ©s de personnes intelligentes et gĂ©nĂ©reuses qui veulent nous aider.Ěý»Ěý Pour d’autres Ă©tudiants, ce fut l’occasion d’avoir un avant-goĂ»t de ce que serait une carrière en recherche. «ĚýJ’ai toujours envisagĂ© d’obtenir un doctorat, explique Lisa, mais maintenant j’y pense encore plus.Ěý» L’expĂ©rience a Ă©galement permis aux Ă©tudiants de mieux comprendre comment les articles scientifiques sont Ă©laborĂ©s et publiĂ©s. «ĚýC’est facile de souligner toutes les failles d’un article, de dire que tel problème aurait dĂ» ĂŞtre Ă©clairci ou qu’il y aurait dĂ» y avoir plus de participants, mais quand je vois tout ce que nous faisons... et il est difficile de trouver des participantsĚý», souligne Omar.

Au bout du compte, les Ă©tudiants sont reconnaissants envers le rĂ©seau de soutien crĂ©Ă© par leurs superviseurs et les employĂ©s des laboratoires. Cette expĂ©rience de recherche a motivĂ© les Ă©tudiants Ă  intĂ©grer les connaissances acquises dans leurs activitĂ©s cliniques futures. «ĚýNous parlons beaucoup de la recherche et des pratiques fondĂ©es sur des Ă©lĂ©ments probants, affirme Jamie. En prenant part Ă  toutes les Ă©tapes du dĂ©roulement d’un projet, nous gagnons une perspective Ă  laquelle nous n’aurions peut-ĂŞtre pas accès autrement.Ěý»

Les Ă©tudiants Ă  la maĂ®trise de l’ESCH peuvent faire de la recherche en Ă©tĂ© chaque annĂ©e, que ce soit dans l’intention de prĂ©senter une thèse ou simplement pour explorer un sujet d’étude. Comme l’indique Meagan, «Ěýje crois que cette expĂ©rience est utile; elle nous ouvre une fenĂŞtre sur le monde de la recherche.Ěý» ĚýEvan ajoute que «Ěýsi quelque chose pique votre curiositĂ©, posez la question pour savoir comment vous pourriez apporter votre contribution!»

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Pour de plus amples renseignements sur les laboratoires mentionnĂ©s dans cet article, cliquez sur les liens ci-dessousĚý:

Huong Hoang (en collaboration avec Ana Maria Gonzalez-Barrero), d’Aparna Nadig,ĚýPh.ĚýD.

Evan Kennedy, de Nicole Li-Jessen,ĚýPh.ĚýD. et de Christopher Moraes, Ph.ĚýD.Ěý

Lisa Martignetti et Meagan Honigman, laboratoire de neurocognition du langage de Karsten Steinhauer,ĚýPh.ĚýD.

Omar Orbegozo-Zavala (en collaboration avec Marla Folden), de Susan Rvachew,ĚýPh.ĚýD.Ěý

Jamie Russell, laboratoire de la neuropragmatique de Marc Pell,ĚýPh.ĚýD.

Programme de bourses de recherche d’été de la Faculté de médecine

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